Totalement à l’abandon depuis Février, je reviens sur ce blog, après un déménagement chaotique et un changement de boulot, sur les 2 mois passés avec un pot (pas si) pourri de news, plus ou moins fraiches, de critiques éclairs et de mini-reports.
On commence avec la Soirée Gasp! , sous l’égide de l’asso Vide Cocagne, ma première sortie nantaise.
L’affiche donne clairement le ton, une baston de dessinateurs sous fond de bonne musique. Comment ne pas se laisser tenter par un tel programme ?
Vous pouvez admirer ci-dessous une partie des performances, réalisées via retroprojecteurs, un florilège de personnages hauts en couleurs, et l’absence cruelle de filles malgré la présence annoncée de Delphine Vaute, que je n’ai pas vu (ou alors elle est très forte en déguisement).
On pouvait aussi trouver à la soirée pas mal de fascicules, bouquins et fanzine comme Soudain! ou certaines œuvres de l’affreux Terreur Graphique, déjà auteur de l’affiche de la soirée (ah, on me glisse dans l’oreillette que pas du tout, il s’agit d’une œuvre de Matt Dunhill, qui est bien plus sexy que les autres.)
Critiques expresses :
– Pluto d’Urasawa d’après Tezuka, c’est vachement bien, c’est Dickien, mais ça sort à l’allure d’un chien à 2 pattes. Résultat, j’ai commandé la suite dans la langue d’Oscar Wilde…
– Dans un élan d’euphorie, j’ai acheté l’intégrale de Gus et d’Isaac Le Pirate de Christophe Blain. Inutile de préciser que je suis frustré par la non-fin d’Isaac et que ce n’est pas l’annonce de Quai d’Orsay chez Dargaud qui va sécher mes larmes. Je veux la fin d’Isaac et encore des aventures hautes en couleurs de Gus.
– Ed Brubaker et Sean Phillips forment une équipe formidable, ils pondent 5 tomes de Criminal impressionnants de maitrise et de noirceur et se permettent quand même de sortir Incognito, mélange réussi entre les code du polar et du super-héros pulp, le tout sans jamais de manichéisme. Balaise.
Brèves :
Adèle Blanc-Sec est une farce navrante. Certes la photo et les costumes sont sublimes, mais les acteurs sont ridicules et le scénario est abominable d’humour sans finesse. Quand à la réalisation, la juxtaposition de bullet-time et de narration mièvre à la Amélie Poulain m’a fait vomir de dépit.
Un bras de fer qui semble assez mal barré s’est engagé entre les auteurs de BD et leurs éditeurs, via les syndicats d’auteurs. La source de tous les maux ? Les droits autour de la bande-dessinée numérique, ou plutôt des adaptations vers formats numérique. Actu à creuser parmi la revue de presse du SNAC.
D’ailleurs, l’une des grosses actu, c’est l’arrivée de l’iPad sur le marché. Beaucoup sont enthousiastes sur la bête, surtout en ce qui concerne les parutions des gros éditeurs de comics. Je conçoit l’intérêt de recevoir ses comics single sur un terminal portable, mais pourquoi au même prix (les couts d’impression se sont envolés), quel impact sur les boutiques et puis bon, je reste quand même un inconditionnel du livre papier, surtout quand je vois de belles éditions hardcover ou même carrément les éditions Absolute de DC…
On continue cette rétrospective avec la rencontre/exposition organisée à la librairie de La Machine autour de Tanquerelle et Yann Benoit.
J’avais déjà parlé de La Communauté dans un précédent billet, les deux auteurs ont confirmé tout le bien que j’en pensait, deux mecs simples et abordables, surtout après une téquila sunrise et des olives. J’en ai profité pour glaner une dédicace de La Vierge Froide (avec De Bonneval, dont on reparlera bientôt à l’occasion du festival A2Bulles 2010 à Niort)
Critiques expresses (bis) :
– Quelque peu intrigué (voire agacé) par la hype qui l’entoure, j’ai mis la main sur deux bouquins de Bastien Vivès : Dans Mes Yeux et Pour l’Empire (avec Chabanne).
Le premier m’a surtout bluffé par le parti pris des couleurs au crayon, même si la couverture est atrocement ratée de ce point de vue, l’intérieur est sublime. Le scénario, une fois passé le coté « caméra subjective » est sympathique, sans non plus d’appel au génie.
Le second m’a tout autant bluffé au niveau de la colorisation, alors que la technique est totalement différente (par contre, ce n’est pas Vivès qui la réalise cette fois-ci mais Sandra Desmazière, qui mériterait autant que les deux mecs d’avoir son nom en couverture, mais passons…). Niveau scénario, je suis plus conquis que pour Dans Mes Yeux, mais bon, je suis un mec, je préfère les histoires de soldats aux histoires d’amour déçues.
Reste que j’attends encore de retrouver un album de Vivès qui me fasse autant marrer que ses notes de blogs, avec cet esprit cynique assez pertinent.
– Vitesse Moderne de Blutch m’a déconcerté. Mais il m’a suffisamment bien déconcerté pour que j’achète sans hésitation Peplum. Retour à suivre.
– Les tomes 2 à 4 de l’édition hardcover de The Walking Dead sont aussi bons et désespérés que le premier. Le cauchemar sans fin continue, les zombies ne sont toujours qu’un prétexte à l’horreur humaine. Le tome 5 est attendu avec impatience et le projet d’adaptation TV qui prend forme sous le patronage de Frank Darabont est diablement intriguant.
Et pour finir, une invasion, parce qu’il faut conclure.